En France, s’engager pour autrui peut revêtir deux formes distinctes : le volontariat et le bénévolat. Bien que souvent confondus, ces termes recouvrent des réalités différentes. Le bénévolat repose sur une démarche individuelle, libre et non rémunérée, visant à apporter son soutien ponctuel ou régulier à une cause, une association ou une communauté. En revanche, le volontariat implique un engagement plus structuré, souvent encadré par un contrat, et peut inclure une indemnisation pour couvrir les frais engagés.
Les implications de ces engagements diffèrent aussi. Le bénévolat, plus souple, permet une grande liberté d’action et de choix, tandis que le volontariat, plus formel, peut offrir une expérience valorisante sur le plan personnel et professionnel. Les deux formes d’engagement contribuent largement au tissu social français, enrichissant la vie communautaire et renforçant la solidarité nationale.
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Définition et cadre légal du bénévolat et du volontariat en France
Bénévolat et volontariat sont souvent utilisés de manière interchangeable, mais leurs définitions et cadres légaux diffèrent nettement. Le bénévolat, selon le Conseil économique, social et environnemental (CESE), est l’action de s’engager librement, sur son temps personnel, pour mener une action non rémunérée en direction d’autrui ou au bénéfice d’une cause collective. En France, le bénévolat n’est pas encadré par un contrat formel, mais il repose sur un engagement moral et volontaire.
En revanche, le volontariat est un engagement structuré et souvent formel, impliquant une période d’engagement fixe auprès d’organisations, avec des missions précises, des objectifs clairs et une durée déterminée. En France, le volontariat est un statut spécifique régi par un contrat. Ce contrat de volontariat peut inclure une indemnisation, couvrant les frais engagés par le volontaire.
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Cadre légal du bénévolat
Le bénévolat en France est caractérisé par son absence de lien de subordination et de rémunération. Cela signifie qu’un bénévole ne perçoit aucune rémunération pour son activité et n’est pas considéré comme un salarié. Les associations peuvent rembourser les frais engagés par le bénévole, mais sans générer de revenus pour celui-ci. Le cadre légal est souple, permettant une grande liberté d’action.
Cadre légal du volontariat
Le volontariat, quant à lui, est encadré par différents types de contrats selon les missions et les structures d’accueil. Par exemple :
- Service civique : destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, il offre une indemnisation et une protection sociale.
- Volontariat de solidarité internationale (VSI) : missions humanitaires à l’étranger, encadrées par des ONG, avec une indemnisation et des garanties sociales.
- Volontariat international en entreprise (VIE) et Volontariat international en administration (VIA) : missions professionnelles à l’étranger pour les jeunes diplômés, avec une indemnisation et une couverture sociale.
Ces cadres légaux garantissent au volontaire une certaine sécurité et reconnaissance de son engagement, le distinguant ainsi de l’activité bénévole.
Les principales différences entre bénévolat et volontariat
Bénévolat et volontariat se distinguent principalement par la nature de l’engagement, le cadre légal et la reconnaissance institutionnelle.
Nature de l’engagement
Le bénévolat repose sur une initiative personnelle, sans contrainte de durée ni engagement formel. Le bénévole choisit librement ses missions et le temps qu’il souhaite y consacrer. En revanche, le volontariat implique souvent un engagement à temps plein, sur une période déterminée, avec des objectifs précis et des responsabilités définies par un contrat.
Cadre légal
Le bénévolat est dépourvu de cadre juridique strict. Il n’y a ni contrat de travail ni rémunération : les associations peuvent uniquement rembourser les frais engagés par le bénévole. Le volontariat, par contre, est encadré par des contrats spécifiques (service civique, volontariat de solidarité internationale, etc.), offrant des protections sociales et souvent une indemnisation.
Reconnaissance institutionnelle
Le bénévolat ne confère pas de statut officiel ni de droits spécifiques. En revanche, les volontaires bénéficient d’un statut reconnu, avec des droits et des devoirs clairement définis. Les expériences de volontariat peuvent aussi être valorisées sur le marché du travail, en particulier pour les jeunes en début de carrière.
Critère | Bénévolat | Volontariat |
---|---|---|
Engagement | Libre et informel | Structuré et formel |
Cadre légal | Non encadré | Encadré par un contrat |
Rémunération | Non rémunéré | Indemnisé |
Protection sociale | Absente | Présente |
Les différentes formes de volontariat en France
En France, le volontariat se décline en plusieurs formes, chacune avec des objectifs et des cadres spécifiques.
Service civique
Le service civique permet aux jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap) de s’engager dans des missions d’intérêt général. Ces missions, d’une durée de 6 à 12 mois, peuvent être réalisées en France ou à l’étranger. Les volontaires reçoivent une indemnité mensuelle.
Volontariat international en entreprise (VIE)
Le volontariat international en entreprise (VIE) est destiné aux jeunes de 18 à 28 ans souhaitant acquérir une expérience professionnelle à l’international. Les missions, d’une durée de 6 à 24 mois, sont réalisées au sein d’entreprises françaises implantées à l’étranger.
Volontariat international en administration (VIA)
Le volontariat international en administration (VIA) suit un schéma similaire au VIE, mais les missions se déroulent au sein d’administrations françaises à l’étranger, telles que les ambassades ou les consulats.
Volontariat de solidarité internationale (VSI)
Le volontariat de solidarité internationale (VSI) est conçu pour les missions humanitaires à l’étranger, souvent menées par des ONG. Les volontaires s’engagent pour des périodes de 1 à 2 ans, avec une indemnité et une couverture sociale.
Autres formes de volontariat
- Congé de solidarité internationale : permet aux salariés de s’engager sur des missions humanitaires tout en conservant leur emploi.
- WWOOF, Workaway, Help’x : plateformes facilitant l’échange de travail contre l’hébergement et la nourriture, souvent dans des fermes biologiques ou des projets écologiques.
- Volontourisme : propose des missions courtes couplées à des séjours touristiques, permettant une immersion culturelle tout en contribuant à des projets locaux.
Comment choisir entre bénévolat et volontariat ?
Objectifs et motivations
Le choix entre bénévolat et volontariat dépend essentiellement de vos objectifs personnels et professionnels. Le bénévolat convient parfaitement à ceux qui souhaitent s’impliquer sans contrainte de durée ou de lieu, souvent pour des causes locales ou communautaires. En revanche, le volontariat s’adresse à ceux cherchant une expérience plus structurée, souvent avec un cadre contractuel et des missions précises.
Cadre légal et engagement
Le bénévolat en France n’est pas régi par un cadre légal strict. Il n’implique pas de contrat, et les bénévoles ne reçoivent aucune rémunération. Ils sont libres de leur engagement, pouvant choisir de cesser leur activité à tout moment. En revanche, le volontariat est encadré par un contrat formel, avec des obligations réciproques entre le volontaire et l’organisation d’accueil. Les volontaires bénéficient souvent d’une indemnité et d’une couverture sociale.
Outils et plateformes
Des plateformes comme Je Veux Aider facilitent la mise en relation entre bénévoles et associations. Pour le volontariat, des organismes comme les Restos du cœur offrent des opportunités structurées. Le choix de la plateforme dépend de la nature de l’engagement recherché : ponctuel et flexible pour le bénévolat, ou structuré et à plus long terme pour le volontariat.